jeudi 11 décembre 2014

Bangkok

Yes, we can...

Que voilà une bonne nouvelle : nos parents de la lointaine Asie m'invitent à aller passer les fêtes de fin d'année à Bangkok
Ici, il fait relativement froid et le vent n arrête pas de nous bousculer tandis que là-bas nous frôlons les 30 ° et plus. Et , cerise sur le gâteau, la vie y est infiniment moins chère !
Je crois que je vais bien en profiter !
J'ai trouvé un petit jeune qui est en train de nettoyer et de donner une forme à mon livre qui devrait paraître sur Kindle et sur Kobo , incessamment, sous peu . Ce jeune est graphiste et cherche du travail mais par les temps qui courent...Dès que je dispose de la dernière version, je vous l'enverrai .
En tous cas, merci à Fiona et à Renaud de m'avoir fait parvenir les billets d'avion !

lundi 1 décembre 2014

A moitié vide ou aux trois quart ?

Où ma bêtise n'a d'égal que mon manque de mémoire !
Cinq fois non dix fois que cela m'est  arrivé ! En fait, quand j'ai fait venir mon ami Franck de Vannes pour la réparation d'urgence qui s'imposait je ne me doutais pas le moins du monde, qu'à la vérité, le réservoir était vide....!!!!
Je téléphone à Gilles qui se rend de Sarzeau à Vannes pour aller chercher notre ami , il le fait de bon coeur, comme lui seul sait le faire . Franck se met au boulot vérifie l'arrivée de fuel amorce la pompinette, vérifie le décanteur, on met en  route , ça marche ! oui mais en fait, si cela marchait c'était parce que Manapany ne gîtait pas et que là, dans le calme du port, il y avait encore suffisamment de fuel pour faire tourner le moteur.
Verdict de Franck : peut-être que le plongeur qui aspire le fuel dans le réservoir est fendu ou brisé et donc l'air y pénètre et empêche le fuel d'arriver.... Fais tout de même le plein histoire de rester au dessus du niveau fatal...
Le lendemain je me rends à la pompe et commence à remplir le réservoir, je mets cinq litres de fuel et le bruit caractéristique du réservoir plein arrive à mes oreilles; pas possible pensai-je, j'ai  certainement consommé plus de cinq litre en ayant fait Lorient Belle-île pratiquement au moteur cad 30 milles en ensuite une partie de Belle-île au  Crouesty, non cela ne se peut ! et je rajoute du fuel et là, surprise, je mets plus de 25 litres.
Et voilà le secret de l'histoire, quand au bout de cinq litres la pompe s 'est mise à refouler, ce n'était pas parce que le réservoir était plein  mais c'est du à la pression de l'air dans le réservoir .
Je raconte l'affaire à Franck qui se marre ...Ben oui, il faudrait un évent dans le réservoir pour qu'il ny ait plus de reflux.
 Ah, que j'en veux à John de m'avoir monté une jauge qui ne fonctionne pas !
Moralité, mais, je me connais, je vais oublier ! : j'ai commencé à tenir le nombre d heures de moteur sur le journal de bord. Chose que tout le monde fait mais moi, non,  puisque je suis le plus intelligent... !

lundi 24 novembre 2014

Des déboires , encore !



Panne de moteur !


Mais ce n est pas vrai ! je venais de virer de bord pour me présenter dans le chenal d’entrée du Crouesty que voilà une fois de plus mon moteur qui me lâche ! Mes voiles étaient affalées et je prenais tranquillement mon cap et puis…patatras !
Maudissant le trafic infernal et le bruit insupportable du  quai Gambetta au Palais, j’avais décidé de partir vers d’autres cieux : le Crouesty  me disais-je, j’y serai bien plus tranquille. Quand je suis sorti de l’avant port de Palais j’ai trouvé un vent fort, de la mer et de la boucaille . Bof, ça commençait bien ! J’hésite sur la conduite à tenir, faire demi-tour ?  c’était probablement ce que j’avais de mieux à faire mais voilà, je ne suis pas sage et, têtu comme un Wallon peut l’être,  je suis parti quand même. Tout a valdingué dans la cambuse,les casseroles par terre, le frigo renversé les tiroirs ouverts mais rien de cassé ! En outre, Joseph, mon pilote automatique ne pouvait pas tenir dans cette mer formée et il m’a lâché dès le premier quart d’heure !  Courageusement, j’ai  repris la barre et me suis , dans un premier temps, dirigé  vers les Béniguets mais voyant que j’étais au près, dans cette mer là, je décide d’abattre et d’aller plus au portant vers la Teignouse . J’ai donc pris mon fidèle Garmin et l’ai questionné pour connaître le cap : 34 me dit-il ! J’obtemperais et  trouvais une mer toujours agitée mais plus maniable puisque j’avais le vent de travers.  Une heure après, je vis au travers de la brume se profiler les premières bouées de la passe, j’étais soulagé et une demi heure plus tard, je laissais la Teignouse derrière moi et trouvais une mer un peu plus calme dans la baie de Quiberon . Je filais, en permanence 6 nœuds, on allait vite, on serait au Crouesty  dans moins de deux heures.
Effectivement je passais la bouée sud Méaban vers cinq heures de l’après midi, j allais battre mon record ! Je mis mon moteur en route à 500 m des bouées d’entrée  et affalais mes voiles . Le moteur s’arrêta soudainement, j’essayais de le remettre en route mais rien à faire il ne voulut point !
Je me mis à dériver lentement vers Méaban mais j’ai , immédiatement, relâché mon génois et  me dirigeai vers la passe d’entr ée du golfe du morbihan , je passais Port Navalo, la mer était plus calme mais sachant que la marée descendait depuis deux heures,  je me doutais que je n’irais pas loin ainsi et que je serais arrêté avant la Jument et Berder.  Je me suis donc mis face au vent autant que faire se peut, ai abattu mes lazy jacks pour faciliter la montée de la grande voile et suis parvenu non sans pester un peu, à hisser ma grande voile qui allait me permettre de faire demi-tour.
Je connais très bien la passe et le chenal d’entrée du Crouesty  mais la nuit était tombée car il n’était pas loin  de 7 heures du soir . Je voyais les feux d’entrée de loin et les feux d’alignement pour me guider et je décidais d’y aller plutôt que de faire plus d’une heure de route pour rentrer à Port Haliguen . Mais de nuit ? sans moteur ? et la mer qui commençait à descendre ?
A Dieu Vat, on y va ! Le vent me maintenait au largue et je passais la première bouée à pleine vitesse, ma hantise était de cogner les autres  si je ne les voyais pas mais je les vis et choisis de longer les vertes je passais les deux phares d’entrée du port pour trouver un calme tellement absolu que je craignais de ne plus avancer suffisamment pour trouver un ponton.  J’y parvins en évitant un gros trawler qui se trouvait amarré, sur ma route, J’en profitais pour me déhaler sur lui et arrivais finalement, en pompant avec mon gouvernail, à un ponton qui semblait mis là exprès
Deux personnes m’avaient entendu arriver et m’aidèrent à m’amarrer . mais….
Le lendemain matin à 8 heures , comme je finissais de déjeuner, un bateau qui arrivait de Camaret se présenta. Ils me dirent que  j’étais à leur place. C’ètait l’Atlantica, un voilier de 58 pieds, presque deux fois  la longueur de Manapan y ; je le connaissais pour l’avoir vu à Belle-île. Je proposais au capitaine de me pousser un peu plus loin et finalement,ils me larguèrent au ponton V3  où je réussis à m’amarrer avec l’aide d’autres personnes qui avaient repéré que j’étais en difficulté . C’est à ce moment là que l’on s’aperçoit que bien lancer une amarre est  une qualité primordiale pour un marin !


 

lundi 17 novembre 2014

Groisillons, Groisillonnes, je vous ai compris !

Comme j avais hâte de rentrer sur Belle île, je suis allé me mettre à l abri à Port Tudy , en vue de reprendre la route le lendemain!
Il se fait que, après avoir consulté la météo, j aie préféré opter pour demain, mardi ,en effet, la mer est encore relativement forte au niveau d Birvideaux et je me méfie .
Je suis donc allé saluer et encouragé les trois mères qui font la grêve de la faim et, pour marquer ma solidarité , j ai hissé le grand pavillon wallon  sur lequel j avais, au préalable fait imprimer le logo Insulaire  solidaire ! Comme le pavillon est jaune avec le coq de Paulus , rouge, cela est du plus bel effet !  Bien que je ne sois pas en harmonie totale avec le mouvement, je suis, pour cette manifestation des mères, tout à fait derrière elles!  Mon souhait cependant serait de voir une remise à plat de la façon de vivre à Belle île, privilégiant surtout une modestie des moyens favorisant la diminution drastique de tout ce qui est polluant. Il ne faudrait pas tomber dans le travers des bonnets rouges qui ne veulent pas changer quoique ce soit sur leur façon de vivre et continuer à polluer sous prétexte de sauver des emplois ! Pour ce qui me concerne, un emploi qui pollue est un mauvais emploi !

vendredi 14 novembre 2014

Retour en force

Oui, il était temps !
Je n ai plus écrit une seule ligne depuis mai, a ma grande honte mais voilà, je n ai
plus mon excellent ordinateur qui s est euthanasié tout seul car un peu vieux . Sam l a donc liquidé !
Bien des choses se sont produites depuis cette date et la plus marquante fut le décès de Nicole qui fut ma compagne durant 7 ans ! Ceci fut un très grand changement dans ma vie et je suis toujours un peu perdu à l heure actuelle, ne retrouvant plus mes marques bien que je fasse le fanfaron en naviguant presque sans arrêt depuis cette date fatidique du 28 juin .
Nous avons fait de nouveux amis  sur Manapany outre quelques amis qui nous ont revenus comme Lu et Nicolas qui nous sont arrivés en juin , Walter notre ami parisien nous a amené deux nouveaux amis  ! Il ya eu aussi Florence  et son mari Anthony  qui ont d abord fait un petit tour à leur petite fille , dans le golfe pour qu'il ny ait pas trop de mer !
Des Bordelais,   aussi , les Souloumiliac que nous sommes allés chercher à Lorient  et qui  sont venus à 5 comme les Ginglinger ! Et enfin mais pour une journée seulement, les deux biches, qui nous venaient de Chambéry que nous avons prises au Crouesty pour les emmener dans le golfe, deux soeurs en goguette et qui se sont amusées comme des petites folles ! Moi aussi d'ailleurs! Elles ont pris plein de photos  mais comme je travaille sur mon I pad je ne sais pas très bien comment les insérer ! Je leur demanderai de les mettre dans leurs commentaires aisi qu' aux Soubiliac !
Tous ces amis ont profité d un soleil magnifique , c était la cerise sur le gateau !

lundi 12 mai 2014

la croisière de St Malo


Je vais essayer word pad pour vous !
Nous sommes partis du Crouesty pour nous rendre à St Malo .
Le but en était d'aller avec Manapany à St Jacut pour y assister à la Convention Bretagne des AA .
L'équipage à l'aller était formé d'Armand, Emile et Franck . L'équipage au retour se composait d'Armand et d'Emile + le capitaine , Franck étant rentré à Vannes avec Jacot et Françoise, en voiture.
L'historique de cette Convention et surtout des tentatives d'y aller avec Manapany vaut la peine d'être conté:
Un essai avait été fait avec mon filleul qui depuis a disparu et dont je n'ai plus de nouvelles, il était tellement malade quand on est arrivé à Audierne après une nuit très agitée devant Penmarch où l'on n'avançait pas que j'ai du renoncer à franchir le raz parce que j'étais seul et que le temps ne s'y prêtait pas !
Une deuxième tentative eut lieu deux ans plus tard avec Nicole et un ami mais là non plus, le temps ne s'y prêtait pas et nous sommes restés coincés à Groix par un avis de Grand frais qui nous a mis dans l'impossibilité de continuer...
Une troisième tentative qui s'est arrêtée à Morlaix ( bon, on avance un peu !) ayant passé le raz de Sein et L'aberWrach avec une nuit à l'ancre à Bloscon . Des amis de Brest sont venus me prendre pour nous rendre, ensemble, à St Jacut. D'autres amis de Landerneau m'ont pris en charge, au retour,pour revenir sur mon bateau à Morlaix où m'attendait un nouvel équipage pour le retour.
Cette fois, c'était la bonne car nous avons été jusqu'au bout. Nous avons mis cinq jours pour l'aller et deux jours pour le retour.
Les étapes, à l'aller, ont été : Groix pour y prendre une nouvelle batterie, avec un petit remorquage avec l'annexe de Manapany pour arriver à portée des gars du port de Groix, ensuite, Lesconil , le raz et Camaret, l'aber Wrach, Port Blanc avec une entrée de nuit effectuée plus que correctement par Armand à la barre, se dirigeant vers un faisceau lumineux blanc dont il fallait garder le cap sous peine de devenir vert quand il était trop tribord ou rouge quand il était trop babord
Nous sommes arrivés à St Malo,le vendredi, juste à temps pour la Convention.
Après une escale de deux jours, nous sommes repartis le lundi matin vers la pointe du cap Frehel et sommes arrivés à Bréhat le soir, y passer quelques heures, repartir le matin ,en admirant les beaux rochers roses de Bréhat , passer par le petit passage et la Corderie, se faire secouer comme des pruniers dans les Héauts de Bréhat ,passer les sept îles par le nord, rentrer de nuit dans les feux tourmentés de Roscoff et de l’île de Batz, trouver le port du Bloscon que l’on dût deviner car aucune indication d’entrée , s’y reposer le reste de la nuit, prendre une douche et repartir avec la marée de l’aprem après avoir fait le plein de gasoil.
Repartir par le sud de l’île de Batz, filer vers L’aber Wrach, décider de ne pas s’y arrêter mais de s’arrêter avec le flot quand nous serions à hauteur de l’Aber Ildut N ous le trouvâmes à deux heures du matin après une savante remontée vers l’Aber effectuée par Armand.
Repartir encore au petit matin, filer vers la pointe St Mathieu et aller chercher le Raz de Sein que , malgré nos efforts nous ne pûmes franchir, la marée s’étant renversée, Décision fut prise par le Capitaine d’attendre dans une crique proche que la marée daignât se renverser, ce fut la baie des Trépassés qui malgré son nom à faire fuir, était toute proche de la Vieille. Nous y restâmes quelques heures et nous franchîmes enfin le Raz, dans de meilleures conditions. Le vent était portant et nous décidâmes de passer au sud des Glénan et faire route vers Belle-île en direct.
Des heures durant nous avons vu Penmarch et son feu d’Eeckmuhl par trois quart arrière et ensuite des heures durant,encore, nous avons vu Penfret et son phare rouge par le travers pour enfin nous diriger vers le feu à éclats du phare de Groix qui nous montrait la route.
Petite halte à Groix de quelques heures de façon à nous présenter devant la Teignouse dans de bonnes conditions et avec le flot. Nous sommes arrivés au Crouesty , fin d’aprèm . Nous avions réussi notre pari !

samedi 5 avril 2014

John

John c'est mon voisin et ami depuis quelques temps ! C'est vraiment un crack de la mécanique et c'est lui qui, mettant la main dans le cambouis a pu déceler assez rapidement les causes de l'ennui que j'avais , en permanence, avec le moteur de Manapany . Il a fallu que je lui raconte l'historique du moteur, comment j'avais remplacé le nable ( bouchon) du réservoir par une pinoche en bois et que j'avais déjà eu des soucis de préfiltre à cause de cela .
Il a donc littéralement sorti le réservoir ( rien ne résiste à John !) vérifié et enlevé l'eau qui se trouvait au fond ainsi que les saletés, il a vérifié tout le circuit et puis, comme il avait encore un doute à écouter le bruit du moteur, il a démonté l'embout d'entrée du préfiltre et a trouvé la cause ... comme un bout d'ouate, juste à l'entrée du préfiltre .
J'avais visité, à plusieurs reprises, ce préfiltre mais je n'avais pas pensé au raccordement en question !
Là voilà ta panne m'a -t-il dit en sortant la saleté qui obstruait le conduit ! Fortiche mon gars !
En plus, il m'a installé une poire sur le conduit qui mène au préfiltre : ainsi, me dit-il, tu n'aura aucune difficulté pour réamorcer ton arrivée de gasoil, au cas où !


vendredi 4 avril 2014

Trouvé la panne !

L'autre jour, , comme il faisait beau, je suis parti vers le Crouesty, avec un bon petit vent ! Il ne faut pas s'en étonner, depuis des mois, Manapany et moi on est plutôt impatients de retrouver nos marques en mer. Avant la Teignouse, nous avons doublé un ketch blanc à arrière norvégien qui avait toute sa toile . J'avais deviné en effet que ce type de bateau ne  pouvait pas rivaliser avec Manapany mais que nous le doublions avec un ris, j'en étais étonné.
C'est en arrivant au Crouesty ou plutôt, à 300 mètres des bouées d'entrée que le vent a refusé et le moteur aussi. J'ai appelé aussitôt la Capitainerie et Delphine, que j'avais en ligne me demanda d'approcher des bouées mais je ne pouvais pas car la renverse était là et je dérivais lentement vers Méaban . On vous envoie quelqu'un me dit-elle !
 Le canot est arrivé avec deux personnes à bord et ils m'ont pris en remorque . Un des gars  a pris la barre mais une fausse manœuvre ( il s'est appuyé dessus ) et il a cassé la barre; il restait juste un moignon ! On a fait une réparation rapide avec du grey tape, vous savez le Gafer,ce tape utilisé dans toutes les circonstances, par les techniciens de l'équipe de production de cinéma Gabin-Fernandel
 qui travaillaient, souvent, avec des moyens très réduits. Cela a suffi jusqu'à notre entrée au Crouesty . Une fois là, j'ai appelé Gil et Franck, mes potes, et je leur ai expliqué l'histoire .Gil m'a suggéré d'attendre le lendemain et d'aller avec mon canot chercher du gasoil , si jamais...
Le lendemain j'étais tout fier de leur annoncer que , non seulement j'avais réussi à remettre le moteur en route après avoir fait le plein ( en fait, il ne manquait que moins de 10 litres ) .
J'avais nettoyé le préfiltre et j'avais purgé l'arrivée de gasoil , le moteur s'est mis en route donc, je croyais avoir trouvé ! mais ce n'était pas cela , comme nous le verrons plus loin.
Gil et moi avons placé deux éclisses sur la barre pour l'améliorer et je suis reparti le lendemain vers Belle-île .
J'ai trouvé un clapot de Dieu le père à la sortie du chenal mais j'ai pu hisser ma grande voile et prendre le vent . C'est à ce moment que le moteur m'a encore une fois lâché. Je n'ai même pas essayé de le remettre en route, j'avais du bon vent et j'ai continué à la voile.
En arrivant 4 heures après à l'entrée du port de Palais, le moteur a refusé à nouveau de démarrer et, comme j'avais le vent dans le cul, j'ai affalé ma grande voile et suis rentré, à la voile, dans l'avant port, réduisant mon foc, au fur et à mesure de façon, qu'en arrivant aux petits pontons flottants, j'ai viré et me suis aligné correctement et en douceur le long  de ce ponton en mettant Manapany au vent du ponton, de telle manière que je pouvais m'y appuyer . Je suis arrivé chez Nicole avant elle pour le dîner !
 


lundi 24 mars 2014

Brouillard aux Béniguets, le Captain aux aguets !

Chose promise à Marie et à Le Go , je leur avais réservé 4 places et un petit tour de 4 jours dans les environs. En arithmétique d'avant guerre, cela faisait 5 personnes à bord dont trois ados de 14 et 15 ans.
Je me pose la question de savoir si c'es moi qui devais me les farcir ou si ce n'est pas plutôt eux qui devaient se payer le vieux ronchon ? L 'Histoire nous le dira.
Ils sont arrivés avec force bagages comme si on entreprenait  deux fois le tour de la planète, c'est à peine s'ils n'avaient pas pris un bateau de rechange ! On a donc condamné la couchette cercueil qui a fait l'office de  soute et on est parti de l'endroit du rendez vous, à Port Haliguen, vers Belle-île, le lendemain matin.
Nous avons laissé notre bateau dans l'avant port de Palais, sur les petits pontons provisoires où , pour l'instant, il n'y a pas foule !
Le lendemain, ils en ont profité pour visiter la Citadelle Vauban et pour louer une voiture avec laquelle ils ont parcouru toute l'île de long en large passant par les Poulains, Port Coton, Locqmaria etc...Il faut dire que sur les 85 Km2 de l'île cela fait pas mal de choses à voir et moi-même qui suis ici depuis dix ans, je ne connais pas tout, sauf, par la mer et encore !
Et c'est le lendemain que cela s'est corsé.
Hervé avait l'intention de rentrer assez rapidement aussi nous mîmes à la voile dès 10 heures, le lendemain et nous sommes partis vers les Béniguets avec l'idée de rentrer directement à Port Haliguen mais voilà que le brouillard s'est levé et qu'on ne voyait pas à quinze mètres. C'est à peine si nous distiguions les phares d'entrée du port alors qu'ils étaient à portée de main. Nous sommes partis quand même nous disant qu'il nous fallait franchir la passe avant que la marée ne se renverse afin d'éviter d'avoir le courant contre nous. Nous avons donc fait route sans y voir quoique ce fut mais nous avions confiance en notre traceur sur l Ipad  ainsi que sur mon petit GPS portable qui nous renseignaient sur le cap à suivre.
On est passé les Béniguets sans visibilité sauf , à quinze mètres de nous, la perche Ouest qui se trouve sur un caillou juste à la sortie du chenal. Bien calculé Navionics !
Nous voilà donc dans la baie de Quiberon , on pouvait souffler.
Ensuite, comme nous étions tous fatigués, fatigue due à la tension , nous nous dirigeâmes vers La Trinité car pour rentrer à Port Haliguen, il aurait fallu tirer bords sur bords et cela nous aurait retardés. Une faiblesse du moteur qui nous poussait depuis un bon bout de temps me fit penser à une panne de fuel. Nous avons coupé le moteur et nous nous sommes dirigés vers les balises d'entrée  du port mais nous sommes tombés sur la bouée sud des Buissons que grâce à notre traceur nous avons pu contourner facilement , n'y voyant toujours pas grand chose.
Nouvel avatar: nous n'avancions plus car le vent était tombé.Le courant était contre nous ! J'ai pris la décision de remettre le moteur  en route et nous sommes arrivés à 19 heures à nous amarrer sur un ponton .
Quand,  après une bonne nuit, et une bâfrée de pâtes à la mode de Le Go soit, moitié Carbonara, moitié Bolognaise ( c'était par ailleurs succulent, je ne sais pas comment il fait !) nous avons décidé de risquer d'aller au moteur faire du fuel et , à notre grande surprise, en fait, il ne manquait que 7 litres pour  que le réservoir soit plein. Nous avons donc eu peur pour rien !
Je suis rentré seul à Belle-île, après avoir déposé Hervé et ses jeunes à Port Haliguen après une heure de route mais en ayant cette fois le courant dans le cul ! après quoi, j'ai repris, seul, immédiatement la route, dans le but de profiter du courant pendant une heure encore pour repasser la Teignouse dans les meilleures conditions.





samedi 8 mars 2014

Ça y est

Content de  s'ébrouer, Manapany , son skipper et Gurvan ont pris la route du golfe de Morbihan et tant qu'à faire, de Vannes pour profiter, enfin, du beau soleil. Mais voilà, les marins ne sont jamais contents  et il nous a fallu aller vers Houat au moteur. A noter que ce n'est pas si mal vu que les batteries avaient grand besoin d'être rechargées.
Avant de passer dans la baie de  Quiberon, nous sommes aller jeter l'ancre dans la crique des Béniguets histoire d'attendre que le jusant s'inverse pour faire place au flot.
Pas de chance pour mon bon équipier, en relevant l'ancre, Gurvan s'est fait mal et ne pouvait plus marcher.

Nous avons changé de rôle et je suis devenu l'équipier !  Gurvan avait très mal dès qu'il essayait de s'appuyer su sa jambe droite . Mais nous avons continué notre route , avons attendu deux bonnes heure en face de Port-Navalo avant de pouvoir entrer dans le golfe pour, finalement arriver à Arradon où nous nous sommes arrêtés pour passer la nuit. Nous savions, en effet, que l'écluse de Vannes n'était ouverte que le lendemain matin à dix heures.
Quand nous sommes arrivés à Vannes, je suis allé demander de l'aide à la capitainerie et Pascal, le capitaine du port m'a suggéré d'appeler les pompiers. Ils sont arrivés dix minutes après et comme je l'ai dit à Gurvan, il a fait une entrée remarquable et même, remarquée dans le port de Vannes.
Diagnostic après 6 heures d'attente aux urgences à Chubert : un tendon cassé, il faut opérer. C'est aujourd'hui que cela se fera et Gurvan m'a demandé d'amener son sac à l'hôpital cet après-midi.
Je sens gros comme une maison que je vais reprendre la route seul, mais avant cela je tiens a passer dans une grande surface pour acheter un chargeur de batterie pas cher car les 155 € pour la batterie sophistiquée qu'il faudrait pour bien faire est démesurément chère pour moi et je préfère attendre et me contenter d'un chargeur d'appoint. Il est vrai que , quand mon moteur tourne, les batteries se rechargent à bloc et, comme je vais sortir pas mal, je n'aurai besoin de ce chargeur que lorsque l'on reste à quai ! Comme j'ai retrouvé l'ami Franck, il va m'a amener cet avant midi à Carrefour et nous monterons cela dans l 'aprèm après avoir rendu visite à Gurvan. .

dimanche 2 mars 2014

Manapany n'en finitpas de se rhabiller !

Les finances de Manapany sont à peine remises de leurs émotions que voilà que mon chargeur et répartiteur de charge des batteries sont morts. Grâce à mon voisin mécano, John, nous venons de commander ce qu'il faut mais ma carte bleue a été secouée de 252 € . On avait bien besoin de celà !
 En même temps nous avons commandé une nouvelle jauge ; il est vrai qu'il est pénible de ne pas savoir où en est le niveau de pétrole !
Je découvre, enfin, comment il faut appréhender le problème des batteries tellement qu'il est vrai que je n'en ai pas eu du tout, depuis l'achat de Manapany, ce qui fait que je ne m'en suis jamais préoccupé, outre mesure.Il en est de même que pour les voiles et le moteur ; depuis que je me suis renseigné sur le remplacement de mon génois, j'ai appris comment on mesure le guindant , la chute et la bordure d'une voile. Avant cela, je ne savais même pas quelle surface faisait mon génois ; maintenant, je sais. Quant aux filtres du moteur, il m'a fallu avoir des pannes dues au préfiltre à gasoil, l'avoir titillé, moultes fois pour en chasser l'eau qu'il contenait pour, enfin, savoir à quoi il servait !
Encore un coup de vent annoncé pour demain soir mais il semble que cela commence à s'amenuiser et j'espère que d'ici au 8 mars le temps se sera calmé car j'attends mon bon ami Le Go, un des amis de Manapany et ses 3 jeunes accompagnants pour cette date !
D'ici là, je vais aller faire un tour dans le golfe histoire de voir comment se comporte mon nouveau génois !

lundi 17 février 2014

re essai

C’est la mi-février


Nous voilà repartis pour une nouvelle saison !
Nous n’avons pas pu naviguer sérieusement durant les deux derniers mois écoulés, je me suis fait opérer du canal carpien en tout début de janvier et le chirurgien m’a recommandé de ne pas travailler avec la main opérée durant six semaines ; on y est presque et je peux déjà utiliser cette main aux ¾ de sa puissance, enfin, je le pourrais mais je ne le fais pas, pour l’instant du moins.
Il est vrai aussi que depuis plus d’un mois, les coups de vent successifs m’auraient empêché de partir. Je n’ai jamais vu cela : 83 alertes de grand frais ou de coups de vent depuis le 1e décembre ! De la pluie pratiquement tous les jours. Qu’on ne me dise pas que c’est normal : ce n’est pas normal. Je n’ai pas encore eu l’occasion de tester mon gènois que j’ai reçu il y a quinze jours. Il fait un peu plus chiffonné que le génois en composite que j’avais précédemment mais il m’a tout l’air d’être bien et c’est ce qui compte !
Je comptais partir à Lorient avec Manapany pour rendre une visite à mon cardio mais les coups de vent annoncés me font renoncer à cette idée : trop fort, trop de houle, pas possible pour l’instant  Je ronge mon frein !
Confirmation   de la croisière de St Malo, l’équipage est au complet et cette fois je pense que nous aurons un bon équipage avec Gurvan , Franck, le mécano d’élite, Armand qui va remettre cela et Emile qui a l’habitude des forts courants de la Manche,qui de plus est Malouin . Nous comptons sur une météo favorable et c’est tout ce qui compte.

14 février
Les coups de vent s’enchaînent sans discontinuer voilà que nous attendons carrément un force 10 pour ce soir, il est 17 heures passé et cela commence à souffler. Je suis sur Manapany bien au chaud, dans le bassin à flot de Belle-ile au Palais.
Je commence à penser sérieusement que ce mauvais temps finira bientôt et j’en suis à faire mon inventaire de ce qu’il faudrait changer en matériel : le fusées qui sont périmées, vérifier les exctincteurs et en rajouter un dans la cabine avant. Changer mon ancre car je me suis aperçu que le soc charrue était difficile à manœuvrer et que parfois il dérapait ; John, mon voisin qui est très gentil me propose de prendre la sienne pour 30 € comme c’est une britanny, je crois qu’elle est moins chiante à manœuvrer et qu’elle tiendra mieux. Bref, de quoi m’occuper en début de saison !
Je viens de découvrir un nouveau logiciel qui permet de repérer les cargos qui sont sur la zone , il ne m’en a coûté que 3,50€ et tu peux même repérer les bateaux de croisières équipés d’une balise à Mindelo dans les îles du Cap vert. C’Est évidemment très intéressant en cas de brume pour repérer les gros machins qui sont proches et ainsi les éviter : sur Marine Traffic . Impressionnant, le nombre de bateaux qui sont dans le rail ! Je peux même voir le trafic de nos navettes le Vindilis et le Bangor qui font la liaison entre Quiberon et Belle-île. Je peux situer également les bateaux qui sont à l’ancre, à l’abri de la tempête, au nord de ce magnifique bouclier qui s’appelle : Belle-île ; connaître leur nom, leurs caractéristiques et même leur destination, leur nationalité et ce qu’ils transportent.
C’est dingue !