samedi 21 novembre 2015

Cascaïs

C'est reparti ! Nous voilà de nouveau sur le bord de la route ou plutôt de la côte portugaise car , en effet, Seixal qui nous a retenu dix huit jours ne nous a pas retenu plus longtemps , notre routeur ayant découvert une possibilité météo nouvelle, nous nous sommes mis en route.

Avant 

Et après le passage du barbier du ponton
Au moment de partir, voilà t-y pas qu'un épais brouillard s'est installé sur la zone, nous obligeant à user de notre I Pad pour pouvoir naviguer en sureté au traceur...mais la fonction traceur ne fonctionnait plus et nous étions bel et bien engagés dans le chenal, essayant de repérer les bouées délimitant celui-ci .Et puis, on a perdu les bouées et on s'est carrément plantés  sur les hauts fonds !
Manapany s'est immobilisé et comme la marée en était à la troisième heure, l'eau est descendue trop vite pour pouvoir réagir, faire machine arrière etc...
Ne paniquons pas, on en a vu d'autres dis-je à mes équipiers un peu affolés, le bateau va se coucher gentiment mais il se relèvera dans...Six heures ! On a donc sauvé les meubles mais stoïque comme il sait l'être, Manapany ne s'est pas couché, il a creusé son lit dans l'énorme tas de coquillages qui tapissait le fond et il est resté droit, comme un I ! Fabien a mis le canot à l'eau et mes équipiers sont partis à l'aventure, sur l'île que nous avions entrevue au travers du brouillard qui, finalement, s'est levé. L'île était, elle aussi, formée de coquillages d'huîtres et de palourdes qui s'étaient amassées là , au cours des siècles. Des ferry sillonnaient la zone tous les quarts d'heure et nous secouaient mais l'effet de ces secousses a été d'aider Manapany a creuser son trou et, finalement ce n'était pas plus mal. 

Manapany sur son banc de coquillages !!!




Marie m'a raconté que le bruit des vagues sur le tas de coquillage qui formait l'île fredonnait  une musique qui était très agréable à écouter . Elle ignorait, sans doute, que c'étaient les Néréides filles de Neptune qui s'exprimaient ainsi pour lui transmettre un message de  paix que, finalement, elle l'a bien compris !

Rame Marie, rame !!!

   
L'île aux Néréides...

Au bout des six heures la mer s'est mise à remonter et nous sommes partis ,non sans mal, car Manapany était sorti de ses gonds et, toujours secoués par les bateaux tout proches, dans le chenal, il avait beaucoup de peine à retrouver son équilibre et il tendait à basculer de tribord à babord ; Fabien essayait de le redresser et de le faire tourner, grâce au moteur, à faire face aux vagues et,  finalement, Manapany s'est mis en route et a pu regagner le chenal. Le soir était tombé, on ne savait pas encore si nous irions directement à Cascaïs qui était le but visé car la renverse n'était pas encore là . Nous eûmes droit à la vedette de police qui a contrôlé nos papiers; je me demande même si ce n'est pas un des ferry qui les a prévenus qu'un bateau bizarre faisait le zouave dans les chenaux.
Nous atteignîmes Cascaïs, vers minuit, car, au début, du moins, on avançait à deux noeuds; nous naviguions, en effet, contre le courant mais mes équipiers étaient tellement contents d'enfin reprendre la mer que je ne leur ai pas gâché ce plaisir !
































vendredi 13 novembre 2015

ben oui !



Ok, j’attends !
Vous allez me dire que je suis une girouette, que je manque de constance dans mes décisions et  c’est vrai, …en partie. En réalité, ce sont les évènements qui  me forcent à prendre ces décisions et ces évènements je ne peux pas les prédire ni les prévoir avec certitude.
Cette foi, ce n’est ni le vent ni mes équipiers ni l’état de la mer qui jouent le rôle majeur…ce sont mes finances !
Je viens de recevoir  ma situation bancaire et je suis dans le rouge jusqu’à la garde. Je ne le pensais pas mais comme le dirait ma tante Adèle : un fait vaut plus qu’un Lord Maire !
Ceci  est du à l’achat, en même temps, de ma batterie pour le vélo électrique et au remplacement  de notre pilote automatique , ce qui représente près de 1000 € et cela, pour moi, c’est plus que mes revenus mensuels. Que faire alors sinon attendre que le montant de ma retraite arrive. Je croyais être couvert mais j’ai oublié que des prélèvements automatiques  ( assurances, remboursement d’un emprunt, etc…) allaient me noyer ! En outre, la jeune personne qui nous accompagne n’a pas les moyens de payer sa quote-part du bateau , cela prive Manapany de 10€ par jour , ce n’est pas énorme mais  et ça non plus ce n’était pas dans les prévisions ! Je lui ai dit que l’on ferait avec ce que l’on avait mais cela ne fait pas mon affaire non plus, du point de vue finances, du moins. Je n’ai aucun reproche à lui faire, elle a même réparé des trucs sur Manapany et elle est très efficace !
Le gars qui s’occupe du ponton m’a à la bonne ! Peut-être que je ressemble à son père ; il est très gentil avec moi et  m’a demandé si je n’avais pas, pour lui, un auto-collant «  Sea Sheperd » qui ressemble à un pavillon de pirate et que le célèbre capitaine Watson vend pour financer ses projets de bataille contre les baleiniers japonais ou contre les tueurs de marsouins et de requins . Je vais donc essayer de lui en procurer un. C’est Fernand Jorge, un nouvel ami de Manapany.
D’autre part, mon ami et routeur Wilfried me signale quenous n’aurons pas de vent avant une semaine, raison de plus pour attendre….



lundi 9 novembre 2015

J'attends !

J'attends mes équipiers qui sont partis depuis quelques jours dire bonjour à des amis dans le centre du pays; j'attends, également, le résultat de ma prise de sang de ce matin et je vais me rendre demain dans un dispensaire pour y vérifier ma tension; Il est possible, selon  Emmanuelle que ce soit du à une insuffisance de tension !
Suivant notre routeur, Wilfried, il n'y a pas de vent cette semaine , donc on va laisser venir ;
Nous avons reçu notre nouveau Joseph, par l'intermédiaire de Candido mais je n'ai pas de nouvelles de ma carte de banque envoyée par Sam à Cascaïs; notez que je suis idiot car Sam m'a donné le suivi de la lettre et il suffit que je le tape mais ce sera pour tout à l'heure, je ne suis plus tellement pressé !

On en profite pour se reposer

Voilà la baie où Manapany se repose et il n'est pas le seul !
Une sorte d'ancien moulin droit devant et derrière, c'est Lisbonne à 20 minutes en ferry.
C'est encore mieux que Quiberon et avec une rotation par heure !
Manapany est au ponton à 8 € par jour mais on pourrait  le laisser dans la baie à une bouée à 150 € par trimestre .

mercredi 4 novembre 2015

Seixal

Bateau de travail du Tage Il ne sert plus qu'à transporter des touristes

Calme, la baie derrière !


Bonjour de Seixal !
Je n’ose plus dire Lisbonne car Seixal est vraiment dans la banlieue et il faut passer par des canaux qui traversent l’énorme baie qui se trouve en face de Lisbonne. Il faut dire que le fond est vaseux et qu’il n’y a pas  suffisamment d’eau pour pouvoir y naviguer sauf pour les bateaux qui n’ont pas de tirant d’eau. Et voilà pourquoi, des chenaux balisés nous mènent à différents endroits de cette baie et donc, aussi à Seixal.
Seixal est un petit village de pêcheurs où Manapany a trouvé exactement le calme qu’il cherchait à un prix parfaitement maniable ( 8 € par jour au ponton  avec l’eau et l’électricité. 3 fois moins cher qu’à Alcantara et/ ou environs où l’on dépasse allègrement les 20 € !
Alcantara est, évidemment, plus proche de la ville que Seixal mais avec les ferries qui traversent toutes les heures, c’est Kif Kif sauf à payer 5€ Aller et retour pour se rendre au centre de Lisbonne. Ces ferries sont nombreux et remplacent les autobus de chez nous !
Quant à votre vieux cachalot, il en a tellement vu des cathédrales , des églises et des musées qu’il préfère se retrouver au calme , dans un petit endroit comme celui-ci à attendre que le vent se mette bien et à attendre également son courrier ; j’ai en effet demandé à Sam de me faire parvenir mon courrier à Cascaïs mais comme le port est beaucoup trop cher, pour nous, nous préférons téléphoner, chaque jour, pour voir s’il est arrivé. De même, nous attendons notre nouveau pilote automatique car, hélas, Joseph, notre pilote est tombé raide en cours de route ; Il n’a probablement pas supporté le coup de vent et le clapot qui a suivi. Nous espérions trouver un pilote à Lisbonne mais les prix !!! 850 € au lieu de 580 , non mais, ! Connaissant les excellents services de SVB à Brème, j’ai préféré leur commander par Email le matériel nécessaire. L’adresse de destination sera donc celle de Candido un ami AA que j’ai eu le plaisir de rencontrer lors de la réunion du groupe francophone de Lisbonne fondé par Emilienne et Candido. Ce dernier a vécu en France pendant des années et parle pratiquement aussi bien le français que le portugais.
Inutile de vous dire ou de vous répéter que AA est une grande famille de plus de 2.000.000 de membres existant dans le monde entier et que l’on peut absolument compter sur eux comme ils peuvent compter sur moi.
Et puis et puis,...
Je suis littéralement tombé en extase devant ce petit village de pêcheurs qui ne paie pas de mine mais qui a l'énorme avantage de ne se trouver qu'à 15 minutes du centre de Lisbonne , encore plus proche que Belem ou Alcantara ces marinas coûteuses et qui n'ont aucun attrait . Je me pose même la question: vais-je continuer vers les Canaries dont on ne me dit pas que du bien  ou simplement rester ici ???
Le tarif du port est plus qu'avantageux  et ne me coûterait pas grand chose , il est plus que facile pour mes amis qui voudraient me rejoindre d'y faire un saut et de visiter cette ville qui, vraiment, en vaut la peine . Un billet pour Lisbonne au départ de Charleroi ou de Nantes se trouve à moins de 80€!
Je me tâte ....