jeudi 22 novembre 2018

Attente à Palais

Fabien reparti vers Angers (dans la douceur angevine), me voilà confronté à des problèmes de froid comme je n'en ai plus connu depuis belle lurette.
Hier, en ouvrant mon capot, je vois avec horreur mon seau avec un bloc de glace qui occupait tout le contenant du seau. La température et je l'ai bien senti, même emmitouflé dans un sac de couchage renforcé de deux couvertures et le petit chauffage soufflant qui a marché, toute la nuit, sans désemparer, était descendue nettement sous Zéro. Il est grand temps pensé-je de rentrer aux Canaries.
C 'est le 2 décembre que mon avion à 15€ est annoncé. Faudrait pas que je le rate comme l'an dernier.
Ayant, va savoir comment, ( c est inhabituel chez le vieux cachalot), perdu ma carte d'identité, j'ai du envoyer un message à Manuel qui se trouve sur Manapany à Gran Tarajal, pour qu'il me renvoie d'urgence mon passeport resté là-bas. Je l'attend d'un jour à l'autre!

Quant à mon livre, les déboires d'un âne ( https://lesdéboiresd'unâne.Librinova.com/ ) il continue tout doucettement à se vendre mais seulement à des gens auprès desquels j'en ai fait le promotion.
Fabien me propose d'en acheter une dizaine pour le vendre à des amis à lui; voilà une belle initiative qui montre que mon nouveau fils adoptif  veille sur son vieux complice. Merci Fabien !
Pour des raisons de clefs, le groupe AA de Belle-île va disposer d'une nouvelle salle de réunion, elles  se tiendront ,désormais, dans la salle du Ponant, rue Joseph Le Brix. Les jours de réunion  auront lieu le lundi à 20 h 30 comme d'habitude.


dimanche 18 novembre 2018

la croisière maudite

Nous avons, à Lorient accueilli François, un pote à Fabien qui avait demandé  à Fabien de le prendre à bord.
François est barman, à Angers où habitent les parents de Fabien qui lui réside le plus souvent dans son camping car! Pour François, c est une première car il n'a jamais navigué, du moins sur un voilier.
Après une nuit passée au ponton de Lorient, grâce au passeport Escale,nous avons décidé d'aller vers Hoëdic, dans un premier temps et si cela se passait bien  de nous rendre sur Pornichet la Baule pour assister en partie,du moins,  au Congrès annuel des Alcooliques Anonymes et y transmettre à Marcel Henri le bonjour de sa fille Carrit.
Mais, car il y a toujours un mais , en matière de marine, c'était en s'imaginant que le temps nous serait un peu favorable. Il ne l'a pas été loin s'en faut....
Nous avons pris un ris et dès que nous avons passé la Basstresse Sud, nous avons compris que ce ne serait pas aussi simple.
François est tombé malade et, comme nous étions à 5 milles de Groix, j'ai suggéré de faire demi tour et d'aller plutôt vers Port Tudy, qui est le port principal de Groix ;ce n'était qu'une suggestion et Fabien préférait que nous continuions. Nous avons, alors essayé de rectifier le cap au190,210 mais , sur le même bord c'était difficile. A la hauteur des Birvideaux, nous avons tiré un bord vers la côte  mais le vent forcissait et le clapot était plutôt méchant.
Nous nous sommes rapprochés de Belle-Île mais, comme on laissait les Poulains sur babord, nous avons encore tiré un bord vers le N-E , nous voyions, à ce moment, au travers de la brume et de la pénombre du soleil pratiquement couché, le grand phare  de Goulphar mais les feux n'étaient pas encore allumés.
En fait, on ne les a jamais vus ces feux car la brume était trop forte et nous avons, afin de disposer d'un bon cap mis notre moteur en route.
Nous n'avancions pas vite et le moteur ne répondait guère; je me suis aperçu, à ce moment que la ligne de traîne que nous avions jetée à l'arrière était en boucle et qu'elle avait engagé l'hélice, lors du dernier virement de bord. C'était le pompon! là, on avait tout faux et avec une seule voile il faudrait des heures pour gagner Sauzon, but désormais, recherché. Pour couronner le tout, le moteur est tombé en rade, faute de carburant.
Encore heureux que nous avions un bon traceur qui nous a guidé pendant notre approche de Sauzon,; j'avais pris la barre et j'écoutais les indications de Fabien qui suivait la trace du bateau . Nous avons essayé de remettre le moteur en route, Fabien ayant rempli tant bien que mal, le réservoir épendant la moitié du pétrole dans la cale arrière mais, rien n'y fit  !
Nous n'étions plus qu'à 200 mètres de l'entrée du port et on ne voyait toujours rien. Enfin, j'aperçus des lumières droit devant et quand nous fûmes arrivés à moins de 100 mètres ,j'aperçus les feux d'entrée et je me dirigeais, soulagé, vers les bouées  . Nous fîmes demi tour pour affaler et nous avons essayé de prendre une bouée. Une saute de vent nous a drossé sur le quai et nous eûmes de la chance que Takinéo n'ait fait qu'une éraflure au niveau de la coque . Nous n'avions pas de trou dans la coque mais, c'était limite....Le vent était fort mais nous avons réussi à prendre la dernière bouée avant le quai et Fabien a assuré l'amarrage en le triplant .

Notre co-proprio est revenu !

.Fabien est enfin arrivé, avec son bon coeur et sa bonne humeur  habituels; il a aussitôt pris possession du bateau et envisagé les changements qu'il pourrait y apporter.
Nous avons alors décidé de monter sur Groix car je tenais à ce qu'il puisse rencontrer Carine sa soeur, par alliance , de ces deux enfants que j'avais adoptés en leur demandant de veiller sur leur vieux cachalot qui, l'âge aidant, pourrait faire des bêtises.
Avec un tout petit vent nous sommes donc montés sur les Birvideaux, passage obligé pour aller à Groix, et, de  là, nous avons continué au moteur car la brise était un peu légère pour Takineo qui, lui, voulait un minimum de vent; nous avions pris une morgate ou plutôt, un encornet, en attendant que le vent se lève, dans la baie de Palais, de quoi, nous sustenter ,le soir même, dès notre arrivée à Groix.
Bon accueil chez les Greks, Carine est en effet venue nous chercher au ponton et, de là nous sommes allés chez son ami , Gaël; nous avons visité la estancia une mini exploitation bio que Gaël et  son frangin Erwan exploitent tous deux à Groix.
Dans cette exploitation d'un demi-hectare, ils  n'utilisent aucun moyen mécanique pour ne pas abïmer la terre ; quatre grandes serres de 30 m de longueur, su 10 de large,  environ, sont exploitées avec des lasagnes couvertes de bâches et de tuyaux goutte à goutte alimentés par un petit château d'eau, construit à cet effet. Il y a également,plusieurs grandes parcelles ,en plein air, couvertes également de lasagnes bâchées .
 Nous y avons travaillé, pratiquant un wwoofing, récompensé par un repas bio, partagé à 6, en effet, la fille de Marcel-Henri, était là, c 'était la surprise que m'avait réservée ma fille Carine à qui j'avais parlé du bonhomme.Je connais très bien Marcel Henri, le plus ancien AA de Bretagne et qui me dame le pion au point de vue longévité, Il a plus de 45 ans d'abstinence d'alcool, moi je n 'en ai que 37. Marcel Henri est également un très grand ami des parents de Gaël et de Erwan, hasard ou non, je penche pour un petit effet miracle ou plutôt hasard heureux.

Dans l'après-midi, je suis redescendu faire ma sieste sur Takineo tandis que Fabien continuait à travailler avec Erwan et Gaël de chez qui il a ramené une godaille de légumes bio , son sac en était plein.

Nous avions donné rendez-vous à Carine pour l'emmener,avec nous à Lorient où nous avions, Fabien et moi un autre équipier à embarquer pour nous rendre ensemble dès le lendemain vers Hoëdic, dans un premier temps et, ensuite vers Pornichet-la Baule où se tenait le congrès annuel, et national des AA
En fait, dès que j eus sorti le bateau du port, Carine, que je considère comme un marin d'exception, a pris la barre et nous a emmené tambour battant au quai des Indes à Lorient où l'attendait sa voiture qu'elle avait laissé là venant d'Auray pour se rendre à Groix auprès de son amoureux.On a longé les bouées du chenal de babord et , en moins de deux heures nous étions rendus !