vendredi 30 décembre 2011

Du vent en veux tu ?

Des fourmis dans mes voiles !




Invité par un de mes bons équipiers qui cherchait un divertissement dans cette vie de brute, Manapany et son cavalier habituel sommes partis vers le Golfe avant-hier, malgré le temps pas tellement chaud ni modéré .

On annonçait un force 5 et monter seul vers la Teignouse n’a pas été tellement aisé .

Nous nous sommes retrouvés, juste en franchissant ce phare avec des rafales à 40 nœuds,soit force 8 ! Le Ciel soit loué, pour une fois, j’avais bien anticipé et j’avais pris deux ris avant de partir, plus trois tours de rouleau sur le Génois. J’ai du tirer un long bord vers Carnac avant que de virer et repartir sur Port Haliguen.,le vent se maintenant au-delà de 30 nœuds. Partis vers 13.30 h, nous sommes arrivés à 17h.30 . Nouvelle panique, au moment de repartir au moteur, longue rafale de vent et le moteur de hoqueter comme s’il ne voulait pas démarrer. Ca y est ai-je pensé, encore de l’eau dans mon pré-filtre à carburant ! C’était bien cela et j’ai dû, par sécurité, attendre d’être dans le port pour affaler ma grande voile. Ouf !

Je me suis rangé dans un cat-way vent debout et le vent était tellement fort que j’ai failli lâcher Manapany au moment de l’amarrage. Vite bloquer l’amarre sur le taquet du ponton, ça y est ! Soufflons un peu !



On a passé une nuit à écouter hurler le vent à un point tel que je n’ai pas pu rester dans ma cabine du poste avant, à cause du bruit ! Je me suis réfugié dans le carré, où je me suis reposé, le vacarme étant amorti par la double cloison de la « salle de bain » !

J’étais tracassé par ce moteur et me demandais comment j’allais procéder si jamais, il ne voulait pas démarrer.

Quand mes équipiers m’ont rejoint, le lendemain matin, je leur ai dit mon souci et, Michel, un de mes équipiers, m’a proposé de regarder et a trouvé la solution que je n’avais pas trouvée, décanter l’eau se trouvant dans le filtre, jusqu’à trouver du gasoil, refermer le tout et cela a très bien fonctionné. Le moteur s’est mis en marche sans problème. Nous sommes partis néanmoins, moteur tournant, en culant, à la voile, comme si nous ne disposions pas de moteur. Bon exercice et pour mes équipiers et pour moi.

Nous avons laissé les deux ris car le vent annoncé n’était pas léger et avons longé la barrière de roches qui va de la Teignouse à Houat avec l’intention de passer aux Béniguets. Nous étions vent arrière et le courant, fort essayait de nous faire passer de l’autre côté mais Manapany a tenu tête et nous nous sommes finalement présentés aux Béniguets vers 13 heures soit après deux bonnes heures de navigation. La mer était forte et mes amis pas très à l’aise mais finalement, heureux d’avoir vécu cela !

On a jeté l’ancre au gros rocher et avons tranquillement cassé la croûte, par, à peine 2,50 m de fond, la marée étant au plus bas. Sandwiches au jambon beurre, aux rillettes de canard et au St Nectaire fermier provenant directement de la région de production . Superbe ce fromage ! et, diantrement bien mérité !