mercredi 21 septembre 2011

Yeu La fête est finie !

Quand nous sommes partis Pierre et moi il y avait un clapot pas possible qui nous attendait dès la sortie de l'écluse; le vent était fort et nous fûmes obligés de sortir du bassin en culant, comme le taillefer le fait pour entrer.
Dès notre arrivée dans l'avant port nous fûmes mis au parfum : cela ne serait pas de tout repos !
En effet, nous avons pris un ris et nous sommes montés à la voile et au moteur jusqu'à Kerdonis , comme les Hollandais ! Une fois passé Kerdonis, la houle s'est accentuée à tel point que mon équipier n'osait pas descendre dans la cabine tant il avait peur de se trouver mal. Une heure après, le vent ne s'était pas calmé mais nous avions pris une certaine habitude et nous avons envoyé notre génois  partiellement seulement car on avait une gîte assez forte comme cela;
On est descendu au mieux c'est à dire pratiquement plein sud , au 200, au près serré . .
On allait vite ,dépassant souvent les 6 noeuds; Manapany rentrait souvent dans la plume et si je n'avais pas pris la précaution de relever mes coussins dans le poste avant, ma couchette aurait été trempée !
Nous sommes arrivés à la hauteur de la bouée des Boeufs vers 14 h 30 . C'est là que nous avons fait l'erreur de remonter carrément sur la bouée des boeufs mais à l'analyse, nous nous sommes aperçus que nous remontions pratiquement au Nord. Nous avons viré de bord, mais nous avions attendu trop longtemps et nous avons perdu une grosse heure de ce fait.
Nous sommes entrés dans le port de Port Joinville vers 20 heures 30  après plus de 12 heures de navigation.
François et Maurice nous ont aidés à nous amarrer et nous ont invités très gentiment à un petit casse-croûte du soir que nous avons dévoré comme des loups affamés.
Petite visite des stands du Festival toutes les îles du Ponant étaient représentées et j'ai acheté le très beau livre de Jean Bulot, ex Capitaine de l'Abeille Flandre qui me l'a très gentiment dédicacé : " Pour Charles, Capitaine- Armateur du Manapany, un livre qui lui fera découvrir une autre île ; sur Yeu , septembre 2011 "
Je connais assez bien Arz mais lui , il y vit à l'année et il la connait bien mieux que moi !
Nous avons assisté à un débat sur les énergies renouvelables , débat très animé qui m'en a dit plus que je n'attendais sur des projets en cours mais ceci n'est pas notre propos aujourd'hui.
Nous avons assisté samedi à l'arrivée de la Belle-Iloise drivée par le Capitaine Ronan accompagné de son équipage de trois Belillois . Le navire a fait une entrée très remarquée dans le port, très remarquable aussi, remontant au vent après un tour d'honneur, Bravo Ronan, Bravo les gars!
Vous dirai-je que nous sommes allés voir et écouter le Requiem de Mozart interprèté par le choeur du festival lyrique de Belle-île, dirigé par dame Christine. Super !
Vous dirai-je que nous n'avons pas gagné le concours de godille! Joël, payant ,un peu, les excès de la veille n'a pas pu résister à Philippe Leroux de Houat qui, lui, éait très en forme ...Ronan dont Joël est l'équipier est tout de même très satisfait car le vainqueur  est son neveu !
Vous dirai-je enfin que le retour fut un calvaire pour ceux qui avaient embarqué sur les bateaux de la Cie Océane. Tous malades ou presque, mais je me suis laissé dire que l'équipage s'était magnifiquement comporté en aidant les malheureux à étaler au mieux .
Quant à notre escadre Belliloise, nous ne sommmes rentrés qu'hier, attendant sagement que le vent soit bon avec nous et il le fut car ,bien que remontant la plupart du temps en nous faisant aider du moteur,
nous avons mis un peu moins de 10 heures pour rentrer à la maison !

mercredi 14 septembre 2011

Vers l'île d'Yeu

Rodolphe s'y est mis et a réparé le petit portique de Manapany qu'un olibrius avait démoli ! Je l'ai remonté ce matin et tout va bien, on peut partir à Yeu avec ou sans les 8 bateaux de la flotte belliloise qui se sont inscrits pour cette équipée.
C'est une première et nous participons, Manapany et moi ; Il s'agit du rassemblement des îles du Ponant qui semble bien parti . Manapany se réjouit d'en être, il me l'a confié ,ce matin, alors que je lui resserrais les boulons des chandeliers. J'en ai profité pour remettre en ordre mes lignes de traine qui étaient complètement emmêlées et racheter les pièces qui manquaient.
Demain à 6h30,on sera sur le pont pour franchir le sas de l'écluse, dès l'aube. Le vent est annoncé plein Est avec semble t-il un changement S.E dans l'après-midi. On va devoir lutiner un peu les Piliers et les boeufs avant que d'arriver à Port Joinville; enfin on verra !

dimanche 11 septembre 2011

Avant hier : petit tour de Houat dans la brume

Un de mes amis m'ayant pressenti pour effectuer une sortie avec Manapany, j'avais préparé mon bateau, la veille et amarré Manapany sur une bouée, dans l'avant port; en effet l'écluse n'ouvrait qu'à 15 heures.
En fait nous fûmes à 6 sur Manapany et dès la sortie du port, une épaisse brume s'était établie.
Pas de vent non plus et, faisant contre mauvaise fortune, bon coeur, nous nous hasardâmes au cap 60 c'est à dire vers les Béniguets.On n'y voyait que dalle mais je voyais bien que certains de mes passagers n'étaient pas à leur aise. Pour confirmer mon option, je leur montrais donc, sur mon GPS portable, que nous étions sur la bonne route.
A un mille de la passe des Béniguets, le brouillard s'est déchiré et nous avons décidé , alors, sur la demande d'un des passagers de longer toute la côte sauvage de Houat qu'ils ne connaissaient pas. J'en ai profité pour leur montrer la toute petite crique de Carmaquis où , quand le temps s'y prêtait, j'allais parfois faire une halte et y méditer . Je n'ai pas retrouvé la photo mais je la passerai, promis, quand je la retrouverai !
Nous avons contourné Trech ar Salus et sommes passé par la chaussée des chevaux pour arriver à Trech ar Goured, la Grande plage où il n'y avait que deux ou trois bateaux ( On était loin des centaines de l'été. )
Nous avons jeté l'ancre pas loin de l'ancien port et nous nous sommes installés pour déjeuner.
Un café, toujours préparé par le maître à bord, pour couronner ce casse-croûte et, le vent s'est levé, éclaircissant le ciel ce qui nous permit de terminer notre tour et de franchir la passe des Béniguets au près bon plein .. On allait vite mais tout à coup nous vîmes surgir sur notre tribord, un trimaran qui prétendait nous disputer le passage. Il pouvait bien prétendre car il est passé, majestueux et sur un seul de ses flotteurs, au moins au triple de la vitesse de Manapany.On ne pouvait pas lutter : c'était Sodebo en personne . Donc Thomas Coville devait être à bord. Quel beau bateau !

lundi 5 septembre 2011

un portique cassé sur Manapany

Surprise désagréable, il y a quelques jours un bateau m'a cassé le double chandelier de Manapany. A mon avis c'est une manoeuvre d'approche mal faite et une ancre dans un davier qui , le bateau culant, m'a arraché l'espar.
J'ai questionné les gens de la capitainerie mais personne n'avait rien vu.
Il y avait un bateau à couple, mais, comme la capitainerie ne tient pas les fiches des bateaux qui entrent mais simplement leur nom, on ne peut pas retrouver le propriétaire qui aurait, peut-être,  pu me renseigner.
Dans tous les autres ports que je connais, et j'en connais, il est demandé de remplir une fiche à la capitainerie pour connaître tout d'un bateau . Je trouve que c'est normal et , au moins, l'on aurait pu retrouver le contrevenant !
Ceci dit, il me faut avouer qu'il n'y a pas que des choses négatives à la capitainerie, en effet, il faut saluer l'effort remarquable fait cette année pour mettre de l'ordre dans le bassin: bateau poubelles mis à l'écart, nouveau ponton tout le long du quai Gambetta avec l'électricité . C'est assez formidable pour que ceci soit signalé ! Bravo , Messieurs !

dimanche 4 septembre 2011

Retour de nuit de Douarnenez à Sauzon.

L'équipage : Béatrice qui nous a rejoints à Concarneau, Michel qui nous venait de Suisse et Walther qui nous venait du neuf trois !

Passage obligé par les Glénans, nous y sommes restés deux nuits avant de partir pour Audierne . 
Nous sommes allés à Sein,par la suite,  le prétexte était d'aller rechercher l'ancre qui gisait encore par 6 m de fond !
Comme j'ai été opéré du coeur il y a quelques décades, je ne pouvais plus plonger en apnée, sur ordre de la faculté. Mes amis ont bien cherché mais en restant dans le canot ; hélas ils n'ont rien vu. Je m'en fus pour ma part rendre visite à la mairie mais là aussi , j'ai fait chou blanc .
Nous repart^mes de Sein avec l'intention d'aller je ne sais plus où mais les vents s'évertuaient à nous contrer et donc on s'est retrouvé à Camaret, et le lendemain, comme l'accès du raz nous était , une fois de plus , difficile , nous avons rebroussé chemin pour nous rendre à Douarnenez où nous avons passé une nuit tranquille attendant une meilleure occasion de passer le raz.
On a fait nos calculs et nous sommes partis de Douarnenez vers 10 heures pour nous présenter dans le raz à la renverse. Nos calculs ont été bons car nous avons passé le raz juste à l'heure. Il était 15 heures ! Dans la foulée, nous avons décidé de continuer directement vers Belle-île tou ten sachant bien que nous n'arriverions qu'à l'aube après avoir navigué toute la nuit.
Nous avons pris un ris car le vent était fort et nous l'avions dans le dos. La houle était ce jour là de 3 m environ ce qui nous a porté littéralement vers Belle-île, au surf !
La moyenne de notre trajet fut de 5 noeuds, ce qui est une performance pour Manapany.
Nous avons établi des quarts de 2 heures par équipes de deux, mais je restais sur le qui-vive presque tout le temps. Ce n'est qu'au dernier quart des autres que j'ai vraiment pu dormir.
A 7 heures et demie nous nous trouvions dans les parages immédiats des Poulains et nous avons tiré un bord vers Sauzon où nous nous sommes amarrés sur une bouée, dans le port. C'est au lever du jour que nous sommes aperçus de l'état de la mer, elle était forte et le vent aussi mais, durant la nuit, nous ne nous sommes pas rendus compte de son état vu que nous étions au portant !
 Un de mes équipiers m'a réveillé lors de son quart, il aurait voulu que nous nous déroutions car il pensait que l'on allait, d'après ses calculs, passer trop près des Glénans mais nous n'avons pas changé la route et nous sommes passés à un mille de la bouée sud des Glénans qui nous avisait de sa présence par ses scintillements .La route a été pratiquement directe depuis  Eeckmühl jusu'à Belle-île !
Quand j'ai quitté cet équipage là, j'étais un peu triste car l'ambiance était très bonne !