Ce matin, je repars à La Trinité.
Nous avons, en effet, laissé tomber le voyage à Lorient, faute de combattant. En effet, la demande de l'équipier est devenue caduque du fait de dates qui étaient incompatibles. Donc, on n'est pas parti.
Pour des raisons d'économies, et parce que mon amie dont je partage l'appartement s'en va quelques jours, j'ai décidé de couper le chauffage électrique et de partir avec Manapany jusqu'à son retour. C'est une occasion et non un inconvénient mais Monsieur Proglio à qui nous devons le coût de l'électricité ( il paraît que c'est moins cher le nucléaire !) en sera pour ses frais.
J'irai donc profiter de la munificence des ports de la Sagemor où, l'hiver, les services sont gratuits. ( Douches, Wifi, électricité ) . Ceci pour favoriser le "turn-over" des bateaux qui n'ont pas lieu de rester à quai sans bouger .
Cette nuit, j'ai rêvé de la rivière de mon enfance. C'est là que j'ai appris à nager, c'est là aussi que j'ai pris le goût de l'eau, c'est là que j'ai appris à naviguer sur des radeaux de fortune et c'est là aussi que j'ai été dégoûté de l'industrie polluante d'une sucrerie qui déversait impunément ses "excédents" dans la rivière qui bordait les prairies paternelles.
Cette sucrerie avait pollué et rendu l'eau impropre à la consommation du bétail qui s'abreuvait tout au long des cinquante kilomètres de parcours de cette petite rivière devenue égoût, par le fait de cette industrie ! L'argumentation de cette industrie était l'emploi. Fausse argumentation mais bien commode car, je vous le demande, a-t-on le droit de polluer au nom de l'emploi ? Jamais ! Pour qui aime la nature , voir disparaître les petites fleurs sauvages, les libellules, les épinoches et les vairons d'une rivière,ne plus pouvoir s'y baigner, sans parler de l'environnement indirect cela procède d'un crime contre l'humanité .
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