L important d’abord !
J’ai reçu, de la part de mon fils, Renaud, un billet d’avion
pour Bangkok !
Passer par Paris était une nécessité première, j’y suis allé
avec un co-voiturage qui de plus, m’a
embarqué à Quiberon.
A Paris, Pascale, une amie de Manapany, m’a logé chez elle,
excellent motif pour la revoir et papoter toute la soirée, et, en plus du gîte,
elle m’a offert le couvert ! Des amis comme elle, c’est très précieux et
effectivement, j’apprécie ! Bon pour un week end sur Manapany,
Pascale !
Le lendemain j’ai pris le RER B qui m’a amené à Roissy.
Je suis parti sur le fameux A380 de la Thaï air, ce
qui, en principe, est tout à fait
contraire à mes idées d’écologiste bon teint mais…comment faire si je voulais
voir mes enfants et mes petits enfants sans passer par là ? Je me voyais
mal à traverser l’Atlantique et le Pacifique pour, enfin, arriver dans le golfe
de Siam avec Manapany ! si j’avais eu 30 ans de moins, je n’aurais pas
hésité ! Bref, j’ai bien fait de partir et de vivre une expérience de
plus, moi qui n’étais jamais allé en Asie .
Au départ, j’ai été stupéfait de la puissance de cet A380,
le dernier en date des Air bus . Sûrement, pensais-je, il doit consommer 10.000
litres de Kérosène dès que le pilote lâche les freins. Ahurissant !
A mon arrivée, petite difficulté avec la douane parce que je
ne pouvais donner l’adresse de mon fils mais je suis passé, malgré tout, la
préposée, sans doute, s’était dit « je ne vais pas ennuyer ce pauvre
vieil homme ! » et elle a balancé son tampon de visa !
Première impression : chaleur et moiteur , j’avais
l’idée qu’un orage se préparait mais non, le ciel était clair ,ce ne pouvait
être que le climat tropical car tropical, il l’était ! 33 ° !
Deuxième impression : les fils électriques qui
pendouillent en fagots et les pubs : des panneaux immenses dominant le
nœud autoroutier ! Quant aux buildings, New-York peut aller se
rhabiller !
Retrouvailles de mes petits enfants que je n’avais plus vus
depuis deux ans :Zoë, la plus grande ( 15) est devenue une belle petite
jeune fille, Maya (12) la matheuse qui jongle avec son kubikub et sa pyramide
est encore une gamine mais, malgré ses jeux permanents avec le petit Louis, on
s’aperçoit qu’elle va quitter l’enfance bientôt ; le petit Louis (9), lui
est devenu un accroc de l’ordinateur à
un point tel que Fiona,ma belle-fille, a du couper l’accès à la Wifi ! Au
grand dam de son grand’ père, il a trop souvent tendance à parler anglais mais
à une telle vitesse que je ne puis suivre la conversation. Renaud leur avait fait
la leçon de ne parler que le français tant que Dada était là mais, chassez le
naturel, ils ne pouvaient pas s’en empêcher, la langue anglaise étant leur
véhicule linguistique le plus courant.
Fiona, ma belle-fille, est une parfaite maîtresse de
maison : Malgré les 400 m2 de surface, et avec l’aide de sa bonne, Boun
–Tien, il y fait propre, je n’ai pas retrouvé la même propreté chez des voisins
ou amis. Elle traite, par ailleurs Boun-Tien comme une partenaire plus que
comme une domestique, différant en cela la plupart de ses homologues qui ont
plutôt tendance à abuser de leur domesticité. Les heures de prestation de
Boun-Tien sont beaucoup plus cool que celle de ses égaux. Elle ne travaille pas
plus de 8 heures par jour, dispose de tous sesweek-end . La norme étant une
sorte de néo-colonialisme que ne pratique pas du tout ma belle-fille ; je
suis fier d’elle !
Elle suit des cours de Thaï, ainsi que des cours d’art,
d’encadrement ; elle a un nombre invraisemblable de livres d’art sur les
villes où la famille est passée de
Madrid à Tripoli , de Tunis à Rio, vraiment un centre culturel et géographique
rare que l’on trouve partout dans la maison. Elle a également, acheté une
effigie du Bouddah qui est en bonne position , dans le salon, ainsi qu’un buste
de Bouddah, qui se trouve dans son living-room. Elle a aussi une attirance pour
la photo, surtout de la famille imitant en cela la vénération que les Thaï ont
pour leur Rama (roi)dont on voit des photos tout au long des routes !
Le lendemain de mon arrivée, nous sommes partis Fiona et moi
visiter un peu la ville avec le chauffeur Watt, et nous avons visité Watt-Pho,
le grand temple, le plus connu, avec son grand Bouddah revêtu d’or , couché ,
sur une longueur de 40 m environ ! J’ai aussitôt, acheté un chapeau fait
de papier et de polyester pour me protéger du soleil permanent qui frappait fort. Nous sommes allés ensuite
dans un petit restaurent le long du fleuve d’où l’on pouvait voir les barques
effilées à moteur qui faisaient sur la rivière un tohu-bohu assourdissant et
des vagues d’étrave qui venaient frapper les pilotis du restaurant de façon
continuelle.
Très belle journée pour me réhabituer à la vie normale et au
décalage horaire !
Mon fils Renaud, comme le dit Fiona, il bosse ! Il
gagne très largement sa vie car pour habiter un lieu et une villa pareille, il
ne faut pas vivre, comme moi, au raz des pâquerettes ! Ceci dit, il est
très généreux, à preuve, le billet d’avion qu’il m’a offert plus tous les frais
à sa charge une fois sur place. Son métier : géologue et il bosse pour une
Société pétrolière, ceci expliquant cela.
Nous sommes partis, le surlendemain, vers Koh Kut, une de
ces îles paradisiaques qui se trouvent dans le golfe de Thaïlande, à 5 heures
de route de Bangkok, au sud. Pour des raisons de sécurité et non parce qu’il
frime, la firme de Renaud ne veut pas que ses membres importants conduisent eux
même et voilà pourquoi Watt le chauffeur nous drivait à travers Bangkok et même, toute la Thaïlande. Très
pratique, évidemment ! Comme Renaud avait pris congé, il avait réservé une
paillote ou plutôt, un petit chalet à deux chambres dans un hôtel qui donnait
en plein sur une baie aux eaux tièdes et limpides.
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