Chose promise à Marie et à Le Go , je leur avais réservé 4 places et un petit tour de 4 jours dans les environs. En arithmétique d'avant guerre, cela faisait 5 personnes à bord dont trois ados de 14 et 15 ans.
Je me pose la question de savoir si c'es moi qui devais me les farcir ou si ce n'est pas plutôt eux qui devaient se payer le vieux ronchon ? L 'Histoire nous le dira.
Ils sont arrivés avec force bagages comme si on entreprenait deux fois le tour de la planète, c'est à peine s'ils n'avaient pas pris un bateau de rechange ! On a donc condamné la couchette cercueil qui a fait l'office de soute et on est parti de l'endroit du rendez vous, à Port Haliguen, vers Belle-île, le lendemain matin.
Nous avons laissé notre bateau dans l'avant port de Palais, sur les petits pontons provisoires où , pour l'instant, il n'y a pas foule !
Le lendemain, ils en ont profité pour visiter la Citadelle Vauban et pour louer une voiture avec laquelle ils ont parcouru toute l'île de long en large passant par les Poulains, Port Coton, Locqmaria etc...Il faut dire que sur les 85 Km2 de l'île cela fait pas mal de choses à voir et moi-même qui suis ici depuis dix ans, je ne connais pas tout, sauf, par la mer et encore !
Et c'est le lendemain que cela s'est corsé.
Hervé avait l'intention de rentrer assez rapidement aussi nous mîmes à la voile dès 10 heures, le lendemain et nous sommes partis vers les Béniguets avec l'idée de rentrer directement à Port Haliguen mais voilà que le brouillard s'est levé et qu'on ne voyait pas à quinze mètres. C'est à peine si nous distiguions les phares d'entrée du port alors qu'ils étaient à portée de main. Nous sommes partis quand même nous disant qu'il nous fallait franchir la passe avant que la marée ne se renverse afin d'éviter d'avoir le courant contre nous. Nous avons donc fait route sans y voir quoique ce fut mais nous avions confiance en notre traceur sur l Ipad ainsi que sur mon petit GPS portable qui nous renseignaient sur le cap à suivre.
On est passé les Béniguets sans visibilité sauf , à quinze mètres de nous, la perche Ouest qui se trouve sur un caillou juste à la sortie du chenal. Bien calculé Navionics !
Nous voilà donc dans la baie de Quiberon , on pouvait souffler.
Ensuite, comme nous étions tous fatigués, fatigue due à la tension , nous nous dirigeâmes vers La Trinité car pour rentrer à Port Haliguen, il aurait fallu tirer bords sur bords et cela nous aurait retardés. Une faiblesse du moteur qui nous poussait depuis un bon bout de temps me fit penser à une panne de fuel. Nous avons coupé le moteur et nous nous sommes dirigés vers les balises d'entrée du port mais nous sommes tombés sur la bouée sud des Buissons que grâce à notre traceur nous avons pu contourner facilement , n'y voyant toujours pas grand chose.
Nouvel avatar: nous n'avancions plus car le vent était tombé.Le courant était contre nous ! J'ai pris la décision de remettre le moteur en route et nous sommes arrivés à 19 heures à nous amarrer sur un ponton .
Quand, après une bonne nuit, et une bâfrée de pâtes à la mode de Le Go soit, moitié Carbonara, moitié Bolognaise ( c'était par ailleurs succulent, je ne sais pas comment il fait !) nous avons décidé de risquer d'aller au moteur faire du fuel et , à notre grande surprise, en fait, il ne manquait que 7 litres pour que le réservoir soit plein. Nous avons donc eu peur pour rien !
Je suis rentré seul à Belle-île, après avoir déposé Hervé et ses jeunes à Port Haliguen après une heure de route mais en ayant cette fois le courant dans le cul ! après quoi, j'ai repris, seul, immédiatement la route, dans le but de profiter du courant pendant une heure encore pour repasser la Teignouse dans les meilleures conditions.
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Bonjour,
RépondreSupprimerTrès joli votre blog, passionné par la voile, le bateau et tout ce qui touche à la mer, votre blog est pour ma part une mine d'or.
Bon courage pour la suite.