L'autre jour, , comme il faisait beau, je suis parti vers le Crouesty, avec un bon petit vent ! Il ne faut pas s'en étonner, depuis des mois, Manapany et moi on est plutôt impatients de retrouver nos marques en mer. Avant la Teignouse, nous avons doublé un ketch blanc à arrière norvégien qui avait toute sa toile . J'avais deviné en effet que ce type de bateau ne pouvait pas rivaliser avec Manapany mais que nous le doublions avec un ris, j'en étais étonné.
C'est en arrivant au Crouesty ou plutôt, à 300 mètres des bouées d'entrée que le vent a refusé et le moteur aussi. J'ai appelé aussitôt la Capitainerie et Delphine, que j'avais en ligne me demanda d'approcher des bouées mais je ne pouvais pas car la renverse était là et je dérivais lentement vers Méaban . On vous envoie quelqu'un me dit-elle !
Le canot est arrivé avec deux personnes à bord et ils m'ont pris en remorque . Un des gars a pris la barre mais une fausse manœuvre ( il s'est appuyé dessus ) et il a cassé la barre; il restait juste un moignon ! On a fait une réparation rapide avec du grey tape, vous savez le Gafer,ce tape utilisé dans toutes les circonstances, par les techniciens de l'équipe de production de cinéma Gabin-Fernandel
qui travaillaient, souvent, avec des moyens très réduits. Cela a suffi jusqu'à notre entrée au Crouesty . Une fois là, j'ai appelé Gil et Franck, mes potes, et je leur ai expliqué l'histoire .Gil m'a suggéré d'attendre le lendemain et d'aller avec mon canot chercher du gasoil , si jamais...
Le lendemain j'étais tout fier de leur annoncer que , non seulement j'avais réussi à remettre le moteur en route après avoir fait le plein ( en fait, il ne manquait que moins de 10 litres ) .
J'avais nettoyé le préfiltre et j'avais purgé l'arrivée de gasoil , le moteur s'est mis en route donc, je croyais avoir trouvé ! mais ce n'était pas cela , comme nous le verrons plus loin.
Gil et moi avons placé deux éclisses sur la barre pour l'améliorer et je suis reparti le lendemain vers Belle-île .
J'ai trouvé un clapot de Dieu le père à la sortie du chenal mais j'ai pu hisser ma grande voile et prendre le vent . C'est à ce moment que le moteur m'a encore une fois lâché. Je n'ai même pas essayé de le remettre en route, j'avais du bon vent et j'ai continué à la voile.
En arrivant 4 heures après à l'entrée du port de Palais, le moteur a refusé à nouveau de démarrer et, comme j'avais le vent dans le cul, j'ai affalé ma grande voile et suis rentré, à la voile, dans l'avant port, réduisant mon foc, au fur et à mesure de façon, qu'en arrivant aux petits pontons flottants, j'ai viré et me suis aligné correctement et en douceur le long de ce ponton en mettant Manapany au vent du ponton, de telle manière que je pouvais m'y appuyer . Je suis arrivé chez Nicole avant elle pour le dîner !
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