jeudi 3 octobre 2013

Un peu de laisser aller ? ou beaucoup...ou...

Il faut que je vous le dise, si j'avais été tout à fait prêt, il y a treize ans pour partir...jamais je ne serais parti.
Il y a des choses qui arrivent sur les bateaux et que vous n'avez pas prévu et cela a beau passer pour de l'
imprévoyance , il n'y a rien à y faire. Il m'est arrivé beaucoup de trucs et il m'en arrivera encore. Vito Dumas qui est parti de la baie d'Arcachon sur un bateau qui faisait eau ne s'en est pas moins bien sorti à traverser l'Atlantique et devenir une référence marine malgré cela ! Je peux en citer beaucoup d'autres : Moitessier sur son Marie Thérèse qui a coulé aux Chagos et Alain Gerbault qui n'arrêtait pas de réparer ses voiles en loques et qui a mis plus de cent jour pour sa première traversée.
Depuis 13 ans je peux maintenant mesurer et surtout relativiser les choses.
Je me souviens d'autrefois, quand j'approchais d'un port, j'étais sur le qui vive me demandant comment cela allait se passer et il m'a fallu plusieurs années pour me rendre compte que cela allait très bien se passer et que il me suffisait d'approcher pour voir très exactement  comment cela se présentait.
C'est pour cela que je suis relativement serein sur Manapany parce que j'ai confiance en lui et que tant qu'il flotte, et que j'aie une voile ,même un mouchoir de poche,  je n'ai pas peur...
 Le tout c'est d'être capable de faire face à de l'imprévisible sans déclencher le May day pour finalement pas grand'chose .
C'est Jack London qui disait: un marin c'est celui qui est capable de naviguer seul sur un petit bateau,
Je me contente de cette référence et je me dis : je suis un marin...

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