mercredi 10 octobre 2012

Retour de Pornic et non pas d'Yeu

Quand je suis parti vendredi dernier comme prévu, je me suis senti bien seul, snif, puisque personne ne m'avait appelé pour m'accompagner. Donc, changement de programme, je ne me sentais pas capable de tenir la barre pendant 10 à 12 heures d'affilée et je ne me fiais pas à mon pilote automatique qui , et il l'a fait, me lâche au moment où j'ai besoin de lui.
Soyons donc raisonnable et faisons une escale à Pornichet qui n'est qu'à 30 milles et donc ça , c'était possible. Je pensais faire le reste de la route ( encore 30 milles, le lendemain, pour Yeu.Parti à 8 heures 30, J'arrivais à Pornichet avec un bon vent, vers 17 heures 30.
J'étais furieux sur le port de Pornichet qui ne daigne pas prendre le passeport Morbihan et qui donc m'a compté 17 € de droit de passage. Je ne ferai donc plus escale dans ce port qui, par ailleurs, manque d'intérêt, du moins pour moi !
Le lendemain, je remets cela et j'entreprends la traversée de la Loire. Il y avait de la brume et j'étais bien content de disposer de l'Ipad qui, avec les cartes Navionics, me donnait, avec précision, la route à suivre et les différents obstacles qui parsèment ce parcours. Je passe au travers des grands navires au mouillage et, au beau milieu de la Loire, le vent tombe  et n'a pas l'air de vouloir se rétablir. Je prends une nouvelle décision et je vire de bord pour me rendre à Pornic plutôt qu'à Yeu, la distance au moteur est de près de 12 milles d'écart et Pornic accepte le passeport Morbihan . Douze milles au moteur c'est 6 litres de gasoil et c'est 3 heures de bruit de moteur; je n'aime pas cela !
C'est sous la pluie que j'arrivais à Pornic ; j'y suis resté deux nuits et un jour .
Je pensais voir Pierre -Paul mais il était en congé ! Le soir était tombé quand je suis revenu de la capitainerie, le vent était monté et la houle qui pénétrait dans le port, faisait rouler notre pauvre Manapany d'une manière inconsidérée. Après dix bonnes minutes de réflexion , je décidais de ne pas changer le bateau de place car le passage entre les pontons était un peu juste et il y avait un risque  de heurter les  bateaux voisins dans ce clapot de déments. Nous étions à marée haute avec des coëfficients importants, il suffisait d'attendre la renverse et le clapot diminuerait.
Ces prévisions furent exactes et je pus dormir tranquillement après avoir bien assuré mon amarrage que , durant la nuit, je vérifiais à nouveau .
Surprise ! Le dimanche, c'est jour de marché à Pornic; je m'en fus donc procéder à mon avitaillement car déjà je manquais de vivres frais et surtout de pain. Je passais devant les tours du château de Gilles de Ré et je photographiais la fenêtre d'où la femme de Barbe bleue ( le dit Gilles de Ré )
demandait désespérément : "Anne, ma soeur, ne vois tu rien venir ?"

J'achetais des supions, ( petits encornets ) à 10, 50 € le kilo. et du persil et de l'ail rose car j'avais la ferme intention de me régaler. J'achetais également de la brioche fraîche et du pain. Et je me suis préparé cela à l"espagnole,( encebolados) jetés dans un peu d'huile d'olive brûlante , retournés une fois ajouté l'ail l'échalote et le persil , le tout finement haché, retirés du feu après une minute et dégustés sur l'heure ! ah , maman, que c'est bon !

3 commentaires:

  1. Surtout celle de la fenêtre du château !

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  2. Alors mon bon Charles à défaut de thon on mange des supions (chipirons aux Pays Basques)et diable qu'alliez vous faire dans cette horrible marina de Pornichet, moi aussi je veux voir les photos de Anne et de sa frangine.

    Gil.

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