dimanche 18 novembre 2018

la croisière maudite

Nous avons, à Lorient accueilli François, un pote à Fabien qui avait demandé  à Fabien de le prendre à bord.
François est barman, à Angers où habitent les parents de Fabien qui lui réside le plus souvent dans son camping car! Pour François, c est une première car il n'a jamais navigué, du moins sur un voilier.
Après une nuit passée au ponton de Lorient, grâce au passeport Escale,nous avons décidé d'aller vers Hoëdic, dans un premier temps et si cela se passait bien  de nous rendre sur Pornichet la Baule pour assister en partie,du moins,  au Congrès annuel des Alcooliques Anonymes et y transmettre à Marcel Henri le bonjour de sa fille Carrit.
Mais, car il y a toujours un mais , en matière de marine, c'était en s'imaginant que le temps nous serait un peu favorable. Il ne l'a pas été loin s'en faut....
Nous avons pris un ris et dès que nous avons passé la Basstresse Sud, nous avons compris que ce ne serait pas aussi simple.
François est tombé malade et, comme nous étions à 5 milles de Groix, j'ai suggéré de faire demi tour et d'aller plutôt vers Port Tudy, qui est le port principal de Groix ;ce n'était qu'une suggestion et Fabien préférait que nous continuions. Nous avons, alors essayé de rectifier le cap au190,210 mais , sur le même bord c'était difficile. A la hauteur des Birvideaux, nous avons tiré un bord vers la côte  mais le vent forcissait et le clapot était plutôt méchant.
Nous nous sommes rapprochés de Belle-Île mais, comme on laissait les Poulains sur babord, nous avons encore tiré un bord vers le N-E , nous voyions, à ce moment, au travers de la brume et de la pénombre du soleil pratiquement couché, le grand phare  de Goulphar mais les feux n'étaient pas encore allumés.
En fait, on ne les a jamais vus ces feux car la brume était trop forte et nous avons, afin de disposer d'un bon cap mis notre moteur en route.
Nous n'avancions pas vite et le moteur ne répondait guère; je me suis aperçu, à ce moment que la ligne de traîne que nous avions jetée à l'arrière était en boucle et qu'elle avait engagé l'hélice, lors du dernier virement de bord. C'était le pompon! là, on avait tout faux et avec une seule voile il faudrait des heures pour gagner Sauzon, but désormais, recherché. Pour couronner le tout, le moteur est tombé en rade, faute de carburant.
Encore heureux que nous avions un bon traceur qui nous a guidé pendant notre approche de Sauzon,; j'avais pris la barre et j'écoutais les indications de Fabien qui suivait la trace du bateau . Nous avons essayé de remettre le moteur en route, Fabien ayant rempli tant bien que mal, le réservoir épendant la moitié du pétrole dans la cale arrière mais, rien n'y fit  !
Nous n'étions plus qu'à 200 mètres de l'entrée du port et on ne voyait toujours rien. Enfin, j'aperçus des lumières droit devant et quand nous fûmes arrivés à moins de 100 mètres ,j'aperçus les feux d'entrée et je me dirigeais, soulagé, vers les bouées  . Nous fîmes demi tour pour affaler et nous avons essayé de prendre une bouée. Une saute de vent nous a drossé sur le quai et nous eûmes de la chance que Takinéo n'ait fait qu'une éraflure au niveau de la coque . Nous n'avions pas de trou dans la coque mais, c'était limite....Le vent était fort mais nous avons réussi à prendre la dernière bouée avant le quai et Fabien a assuré l'amarrage en le triplant .

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