mardi 1 janvier 2013

Ah oui, j'oubliais : la purée de pois

C'est vrai cela, et c'est finalement le plus dur,dans notre Bretagne bien aimée: la brume et le brouillard !
En 2002, j'ai passé le raz de Sein, pour la première fois, dans un brouillard tellement  épais qu' on ne voyait pas à 30 m;

Un ami m'avait demandé de ramener avec lui un Folie Douce ( 9 m) que l'on devait prendre à Groix. On nous a donc amené en voiture à Groix pour prendre livraison du dit voilier et le ramener à Perros. Après une halte à Audierne, nous sommes partis vers le Raz , j'avais un petit GPS portable mais à l'époque je ne l'utilisais pas au maximum de ses possibilités; par exemple, nous ne faisions pas le point toutes les dix minutes comme nous le faisons,désormais, systématiquement, en cas de brouillard,..
Je signalais notre approche de "la plate" à mon compagnon, il n'y avait pas de vent et nous n'avancions guère sauf que....
tout à coup, le courant qui était avec nous nous a entraîné, à vive allure entre la Plate et la Vieille . En fait,on était au plus gros du jus, c'est à dire la Troisième heure de marée et tous mes équipiers savent que c'est le  moment ou le courant est le plus fort. C'était un courant de coëfficient 82 soit de vives eaux. J'ai eu tellement peur que, je vous l'assure, je me suis mis à prier Dieu à voix haute pour qu'il nous épargne. Dix minutes plus tard, le calme était revenu mais j'en tremble encore ! A à cette époque, le Folie Douce était muni d'un moteur rikiki,  Diesel ok mais de 4 cv , beaucoup trop faible que pour nous sortir de là où le courant faisait au moins 7 noeuds

Une autre fois, avec Gilles, par brouillard encore, nous nous dirigions vers Penfret des Glénans et une fois de plus, on ne voyait que dalle ! Nous approchions de l'île au moteur car pas de vent, la nuit était tombée."Gilles vois-tu le phare, on n'est plus qu'à un quart de mille " "non, je ne vois rien " On continue notre approche," toujours rien ?" Non , je ne vois rien "
L'écho sondeur s'est mis à sonner , 6 m de fond !" Mouille" dis-je à Gilles ! A peine ancré, je jette un coup d'oeil vers le mat et je vois le Phare juste au-dessus de nous. !
Nous étions au sud de Penfret; on s'est guidé sur le piaillement des gwels que nous avions dérangés, pour contourner la pointe et trouver le mouillage où nous vîmes, à 20 m, les feux des voiliers qui y étaient ancrés.

J'ai passé le raz de Sein plus de dix fois dont trois par un brouillard tel que nous n'avons rien vu, ni la Vieille, ni la plate, rien...
Aujourdhui, on a le traceur qui nous indique très exactement où nous sommes mais de toutes manières,on fait le point toutes les dix minutes et l'on peut suivre notre trace sur la carte.
Nous avons bien appris et nous nous sommes adaptés!

1 commentaire:

  1. A mon bon Charles,notre ami le brouillard et notre convoyage de la charmante Céline mais si le mignon sylphe de Port-Louis au Crouesty avec pour seul instrument nos oreilles et notre flair encore un souvenir impérissable non, vivement 2013......

    La bonne année à toutes et tous.

    Gil.

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